Elle a la quarantaine, elle est blonde, elle est jolie, elle vit à Minneapolis et écrit des romans à l’eau de rose pour ados. Elle représente pour la petite ville provinciale dont elle est originaire l’archétype de la réussite sociale. Et elle est restée dans sa tête et dans son apparence la même jeune fille canon que tous les garçons voulaient se brancher et à laquelle toutes les copines voulaient ressembler. C’est avec cette illusion qu’elle va faire tout pour séduire son ex-petit ami devenu un mari et un papa rangé.
C’est avec le vilain petit canard de l’époque, insignifiant, introverti, laid, tordu et alcoolique qu’elle se découvrira le plus d’affinités et de ressemblances. Une attirance paradoxale qui fait le seul intérêt du film.
Cette exaspérante femme fatale va mettre la pagaille dans les esprits de cette petite société d’apparence étriquée. Sans en tirer aucune morale. Un petit jeu malsain dont on ne sort ni ébloui, ni réjoui, ni effondré. Une indifférence qui témoigne de l’insipidité.
GLR