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S comme Souvenir - avril 2012

Grimper la colline derrière Castelroc en été. Ses rocs de calcaire, les gravillons sous les sandales. L’odeur du romarin et les poumons ouverts. Cette lumière, unique, et au loin la mer. Et courir dans les éboulis à la descente…

Une salle de classe de l’école primaire de Castelroc. Madame Papadji et ses robes transparentes. Ses chansons de Gérard Lenorman. Elle, plongée sur son vernis à ongles et nous qui attendons à la file devant son bureau pour la correction de nos copies. La distribution des images.

La colline derrière Castelroc le haut, après le dernier immeuble, le Ruissatel. J’habitais les bas de Castelroc. La liberté de courir là-haut malgré l’interdit pour aller construire la cabane. Mais la cabane n’était jamais celle que nous avions imaginée.

Au 32 rue André Audoli, il fait nuit. Le chant le vendredi soir de la grande famille hassidique au troisième étage. Le Nuoc man du quatrième se mélange aux sardines sur le barbecue du cinquième étage. Festival des odeurs de cuisine à Marseille, dans un immeuble du dixième arrondissement. Et tous les échos de ces sons entendus ailleurs mais restés là-bas.

La colline en feu derrière Castelroc le haut. La nuit, la chaleur et les bruits intermittents des camions de pompiers. Les flammes, Beauté rouge. J’entends les cris et la peur. Rester éveillée et demain les cendres entreront par la fenêtre.

Le couloir de l’immeuble, 32 rue André Audoli. Les escaliers extérieurs et ce couloir en damiers noir et blanc. Les jeux de marelles sur ce goût affreux.

Derrière le vieux port. La rue aux escaliers infinis. Une rampe en fer forgée, toute fine, garde la mémoire des mains qui l’ont accrochée. Monter, monter et sentir la chaleur grimper le long des mollets. Gravir les marches deux à deux, plus vite, pour retrouver l’ami.

BBLR

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