Raphaël, Raphi, Rafoul, à 52 ans, est arrivé à un âge canonique pour les hommes de sa famille : leur destin est en effet de mourir prématurément par accident. Le souvenir de ces hommes est omniprésent, si ce n’est dans les esprits, au moins sous forme de photos accrochés dans l’escalier. A quand la photo de Raphaël dans l’escalier ?
Pour retarder l’échéance, les cinq femmes qui l’ont élevé prennent soin de lui et lui évitent toutes tâches dangereuses. Mais quand on vit entre une école pour aveugles, un orphelinat et un asile de fous, cinq paires d’yeux, dix bras et cent doigts qui vous frôlent, qui vous touchent et qui vous cajolent représentent-ils la meilleure façon de grandir ? La fuite vers le désert et vers l’amour est peut-être la voie de la rédemption et la meilleure façon de percer les secrets de ces femmes.
Meir Shalev utilise un langage simple et fluide, plein d’humour, et nous plonge avec délicatesse entre la Jérusalem des années cinquante et le Néguev d’aujourd’hui.
GLR